Au sens commun la famille est un grand groupe d’individus liés par le sang ou par alliance.
Pour beaucoup ça signifie bonheur malgré quelques histoires entre les différents membres : elle est essentielle.

Pour moi c’est tout autre chose, ma famille se résume à deux personnes : moi et ma mère ; ensuite vient les personnes que je pleure car elles m’ont laissé au milieu d’une arène où je crains que la vie ne me soit pas épargnée ; et pour finir ceux qui aux yeux de la loi sont de ma famille.

En fait ma famille maternelle était parfaite il y a de ça quelques années, avant que ma grand mère décède, pour tout dire. J’y ait vécu des moments heureux que je ne peux oublier, petite j’étais une grande amatrice de jeux et mon grand père cédait à tout mes caprices. Je n’habitais pas tout près il y avait trois heures de routes avant d’arriver dans leur petit village de campagne, mais aussitôt arrivé j’allais dans le garage ou la véranda et je ramenais ma malette rouge avec mon nom écrit sur une étiquette Dymo.
Mon sourire était vrai, j’étais insouciente.

Mais désormais je ne vois plus mon grand père, il n’est plus question de partie de carte ni de scrable...juste mes souvenirs pour me consoler.

Du côté de mon père, cela n’a jamais été idyllique...mes parents ont divorcé alors que j’étais agé de deux ans et demi donc l’absence d’un père est comme une habitude pour moi.
Mais il a laissé entendre qu’il était largement présent.

Mon père ne sait pas grand chose de moi, mais s’il croit qu’un coup de téléphone tous les deux mois va changer quelques choses, il se trompe lourdement.
Mon père a une grande famille dont il ne connait malheureuseent pas grand chose. Je porte un intéret particulier à son père qu’il ne connait pas. Il est aujourd’hui décédé et mon père n’a jamais cherché à savoir plus sur lui.
C’est à croire que c’était à moi de le faire.
Depuis mes treize ans je me suis attaché à cette tâche.

Quelques démarches administratives m’ont permise de connaitre son nom et ceux de ses parents sont lieu de naissance, sa date de décès.
Je sais également qu’il a d’autres enfants et j’ai pu me recueillir sur sa tombe.

Je ne sais pas d’où me vient cette envie de retrouver sa trace. Il est polonais et donc m’a transmis mes origines polonaises.

C’est à croire que les secrets de famille peuvent sauter une génération.
Je ne comprend pas très bien pourquoi personne ne recherche ce qu’il a été. Mes cousins et cousines ne sont peut-être pas au courant, c’est un parcours que je fais seule avec tous les petites impasses qu’il comprend…

C’est en cela que je vis dans le passé. Je ne sais pas si ça me freine dans ma vie actuelle, mais j’ai le temps contre moi…

Et l’absence de ce qu’on aime, quelque peu qu’elle dure, a toujours trop duré., Molière

Vendredi 27 avril, 13h27

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